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CHIMIE

C’est à ces défauts, plus marqués dans les sols argileux que dans les autres, qu’il s’agit de remédier par les amendemens : tout ce qui tend à rendre la terre plus meuble, plus poreuse, plus légère, à donner de l’écoulement aux eaux, convient parfaitement à cette nature de sol : ainsi, le mélange des terres et des sables calcaires, le falun, les craies et les marnes très-maigres, les labours profonds et répétés, l’enfouissement de quelques récoltes en vert, les engrais chauds, tels que les fumiers frais de la litière des moutons et des chevaux, la fiente des pigeons et de la volaille, la poudrette, les sels, sont tout autant de moyens qu’on peut faire concourir pour amender et améliorer ces sols.

J’ai eu occasion de voir plusieurs terrains qui possédaient presqu’au même degré les défauts qui caractérisent le sol argileux, sans qu’on pût les attribuer à un excès de cette terre : en les délayant dans l’eau, je me suis convaincu qu’il n’existait dans leur composition presque aucune partie de sable grossier, de sorte que la totalité n’était qu’une réunion de molécules très-ténues, très-divisées, qui,