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sur le Vin.

sub dio locandum, tenuia verò sub tecto reponenda, cavendaque à commotione ac strepitu viarum (Baccius). Galien nous observe que tout le vin étoit mis en bouteilles ; qu’après cela on l’exposoit à une forte chaleur dans des chambres closes, et qu’on le mettoit au soleil pendant l’été sur les toits des maisons, pour le mûrir plutôt et le disposer à la boisson : Omne vinum in lagenas transfundi, posteà in clausa cubicula multâ subjectâ flammâ reponi, et in tecta œdium œstate insolari, unde citiùs maturescant ac potui idonea evadant.

Pour qu’un vin se conserve et s’améliore, il faut le déposer dans des vases et dans des lieux dont le choix n’est pas indifférent à déterminer. Les vases de verre sont les plus favorables, parce qu’outre qu’ils représentent aucun principe soluble dans le vin, ils le mettent à l’abri du contact de l’air, de l’humidité et des principales variations de l’atmosphère. Il faut avoir l’attention de boucher exactement ces vases avec du liège fin, et de coucher les bouteilles pour que le bouchon ne puisse pas se dessécher et faciliter l’accès de l’air. On peut, pour plus de sûreté, couler de la cire sur le bouchon, l’y appliquer avec un pinceau, ou tremper le goulot dans un mélange fondu de cire, de résine et de poix. Il est des particuliers qui recouvrent le vin d’une couche