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sur le Vin.

Article III.
Du Vin considéré par rapport à l’exposition.

Même climat, même culture, même nature de sol, fournissent souvent des vins de qualités très-différentes : nous voyons chaque jour le sommet d’une montagne dont la surface est toute recouverte de vignes, offrir, dans ses divers aspects, des variétés étonnantes dans le vin qui en est le produit. À juger des lieux par la comparaison de

    sultats soient sans exception. Creuzé-Latouche a observé (Mémoire lu à la Société d’Agriculture de la Seine, le 26 germinal an 8), que les vignobles précieux d’Aï, Épernai et Hautvilliers sur la Marne, ont les mêmes expositions, le même sol que les terres à blé qui les environnent. Notre observateur pense bien qu’on a tenté de convertir en vigne les terres à blé ; mais il est probable que les expériences n’ont pas été heureuses, et que par conséquent, il y a là des raisons de différence que l’inspection seule ne peut pas juger.

    Au reste, comme l’observe le même agriculteur, la terre primitive dans les vignobles de premier rang en Champagne, se trouve recouverte d’une couche artificielle qu’on forme avec un mélange de gazon et de fumier consommé, de terres communes prises au bas des coteaux, et quelquefois d’un sable noir et pourri. Ces terreaux se portent dans les vignes toute l’année, excepté le tems des vendanges.