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Page:Chaptal - L’art de la teinture du coton en rouge, Deterville, 1807.djvu/27

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DE LA TEINTURE.

sur le fil que le mordant qui y adhère, ainsi que le principe colorant qu’on y dépose. Il faut donc une eau vive, courante et assez abondante pour qu’elle soit toujours propre.

Indépendamment de la quantité, l’eau doit encore réunir quelques qualités qui la rendent propre à la teinture : elle doit être pure et exempte de sels terreux ; car, outre qu’elle ne dissoudroit pas le savon, la noix de galle et la soude qu’on emploie dans la teinture en précipiteroient la partie terreuse sur le coton, et la couleur rouge en deviendroit terne et vineuse, sur-tout si le principe terreux étoit de la chaux, comme cela est ordinairement.

Une eau qui devient trouble et laiteuse par suite d’inondations, présente moins d’inconvéniens que celle qui est chargée de sels terreux. Il paroît que la terre suspendue dans l’eau n’est pas aussi susceptible de combinaison avec la noix de galle que celle qui est dissoute dans un acide : cependant il est prudent de suspendre tout lavage, lors-