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qui s’élèvent des plantes expoſées à l’ombre, quoiqu’elles ſoient pour la plûpart d’une odeur agréable.

LA Chimie a des moyens un peu plus sûrs pour juger du degré de pureté d’un air quelconque. Les ſuperbes Eudiomètres de MM. Fontana, Landriani, Volta, & les belles Expériences de M. Lavoiſier, nous permettent d’apprécier, à quelque choſe près, les proportions de l’air pur, & des vapeurs irreſpirables mêlées dans une maſſe d’air quelconque. En employant ces méthodes avec le plus grand ſoin, & mêlant toujours deux meſures d’air nitreux avec pareil volume de l’air à examiner, dans l’Eudiomètre de M. l’Abbé Fontana, j’ai dreſſé le Tableau suivant[1].

1o
Deux meſures d’air déphlogiſtiqué, retiré du nitre, & deux meſures d’air nitreux ont été réduites à 
 1.88.
  
L’Abſorption a donc été 
 2.12.
2o
Air pris ſur le bord de l’Étang à midi, près le pont de Frontignan, du côté de la Mer, ſoufflant un petit vent frais, premier Juillet.
 
  
Deux meſures de cet air, & deux d’air nitreux réduites à 
 2,98.
  
Abſorption 
 1,02.
3o
Air pris dans la rue, près la maiſon de M. de Lapierre, à fleur de terre
 
  1. On ſçait que l’air eſt d’autant-plus pur, que l’abſorption qui en eſt faite par l’air nitreux eſt plus conſidérable, parce que l’air nitreux n’abſorbe que l’air pur & reſpirable.