Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/128

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Je reviens à Chanteloup, où Chaptal aimait beaucoup à inviter et à recevoir ses amis. C’étaient Laplace, Monge, Berthollet, même Talma, pour qui mon arrière-grand-père partageait le goût de Napoléon. Talma avait été son administré, puisque la Comédie-Française relevait alors du ministère de l’intérieur. Ces amis faisaient de longs séjours à Chanteloup. La comtesse Chaptal savait donner du charme à ses réceptions et connaissait l’art de rendre le séjour de sa maison agréable à chacun. Pendant les deux dernières années de sa vie, Raynouard y fut très assidu. L’auteur des Templiers et des Troubadours et des Cours d’amour avait même entrepris de faire un cours de littérature française aux deux filles de son ami.

À Chenonceaux, qui n’est pas loin de Chanteloup, Chaptal avait un ami, le docteur Bretonneau, le maître célèbre de Trousseau et de Velpeau. L’influence de l’ancien ministre contribua beaucoup à décider son ami à accepter, en 1815, les fonctions de chirurgien en chef de l’hôpital de Tours.

Chaptal aimait à faire le bien autour de lui. Dans les années de disette, surtout à partir de 1812, il distribue du blé gratuitement aux habitants d’Amboise. En 1807, le conseil supérieur de vaccine décerne des encouragements aux personnes qui contribuent le plus à répandre dans les campagnes les procédés de Jenner. L’ancien ministre de l’in-