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Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/239

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il avait sans doute mal calculé l’inflexible autorité de la cour de Rome. Aussi ne tarda-t-il pas à avoir des démêlés avec elle. Il avait cru pouvoir la maîtriser, en considération du service qu’il rendait à l’Église. Il ne trouva que résistance et opposition. La faveur qu’il avait obtenue près du peuple par le rétablissement du culte se tourna en haine contre lui, dès qu’il fut en controverse avec le Pape. Les évêques, surtout les curés, qu’il avait rendus à leur souverain spirituel, tournèrent contre lui les armes qu’il avait mises dans leurs mains, et ses querelles avec le Pape lui aliénèrent presque tous les cœurs. Ainsi, peu de temps après le rétablissement du culte, il obtint un effet parfaitement opposé à celui qu’il en avait attendu.

Ses querelles avec le Pape l’ont sérieusement occupé pendant plusieurs années. Il a employé successivement la raison et la force pour les terminer. Il a tourmenté de toutes les manières le vieillard qui était assis sur le trône de l’Église. Il l’a dépouillé, il l’a exilé. Il l’a fait circonvenir par des évêques et des cardinaux ; mais cet