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Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/284

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ter atteinte à une branche d’industrie étrangère, tandis que le manufacturier français est toujours livré à ses propres forces.

C’est en partant de ces idées que Napoléon était ennemi de tout traité de commerce. Il pensait avec raison qu’une grande nation ne peut avoir pour traité avec les autres puissances qu’un bon système de douanes. Elle doit le présenter aux puissances comme la condition à laquelle elle laissera entrer et sortir les marchandises. Elle peut alors exiger qu’on la traite à l’égal des autres puissances et menacer de justes représailles, si elles en favorisent une à son détriment. Ainsi l’Angleterre serait tenue de recevoir nos vins aux mêmes conditions que ceux du Portugal, ou nous pourrions avec justice imposer ses produits coloniaux au-dessus de ceux des autres puissances.

D’ailleurs, un traité de commerce qui accorde des avantages à une nation au préjudice d’une autre, excite le mécontentement de cette dernière et diminue ses relations.

Il est encore un point de vue sous lequel on