cortège des femmes. C’étaient des chambellans par centaines, des princes, des maréchaux et les nombreux grands officiers de la couronne qui escortaient les nouveaux souverains.
La politique avait eu un peu de part à l’établissement de ce luxe effréné. Napoléon avait toujours cru que le peuple s’en laissait imposer par ces dehors, et que les grands mesuraient presque toujours leur soumission et leur respect sur la distance à laquelle on les tenait. « Ce n’est pas sans raison, disait-il un jour, que l’Église a bâti des temples et couvert les prêtres d’or et de pierreries dans toutes les cérémonies religieuses. Ces dehors imposants annoncent la majesté de leur Dieu et commandent le respect et la vénération. Les empereurs de Russie, ajoutait-il, sont accessibles à leurs sujets. Aussi les étrangle-t-on dans leur lit, dès qu’il se forme deux partis à la cour. J’en ai fait des observations à l’empereur Alexandre, et je crois l’avoir déterminé à établir au moins une bonne police à Pétersbourg. »