l’adulation et la débauche. C’était le plus servile de tous les courtisans de Napoléon, qui payait cette docilité par toutes les faveurs qui étaient en son pouvoir.
Il n’a pas pu échapper à un esprit observateur que tous les individus de cette nombreuse famille sont montés sur des trônes, comme s’ils avaient récupéré une propriété. Lorsque Napoléon fut proclamé Empereur par le Sénat, il parla de son peuple et de ses sujets, dans la réponse qu’il adressa à ce corps, sans émotion, sans étonnement, sans embarras, tout comme eût pu le faire Louis XIV après soixante ans de règne. Les frères, les sœurs, beaux-frères prenaient un trône comme on recueille un héritage ; et, chose étrange, il n’en est aucun qui n’ait montré du mécontentement sur la modicité du lot qui lui était échu. La cour de ces rois du jour prenait aussitôt le ton de la cour la plus somptueuse de l’Asie. L’étiquette la plus sévère y était observée, le cérémonial le plus imposant y était prescrit. C’étaient trente à quarante dames des premières maisons qui formaient le