en appelant des fabricants plus habiles que les nationaux. Colbert introduisit la belle draperie fine en fixant en France Van Robais et Flavigny, et la bonneterie par les métiers en y appelant Indret.
À la fin du dernier siècle, les Anglais appliquèrent avec un grand succès les mécaniques à filer la laine, à tondre et à lainer les draps. Cette économie dans la main-d’œuvre, et la perfection dans les produits, leur donnèrent un énorme avantage sur nos procédés de fabrication. Il ne se présentait qu’un moyen de soutenir la concurrence, c’était celui de les imiter. En conséquence, je traitai avec M. Douglass, l’un des meilleurs mécaniciens en ce genre ; je le fixai à Paris, en mettant à sa disposition le vaste bâtiment des pompes à feu, au Gros-Caillou, et je nommai une commission composée des meilleurs fabricants français, tels que MM. Decretot et Ternaux, pour suivre les opérations et juger les résultats. En moins d’un an, il y eut plus de cinquante équipages complets de machines introduits dans nos fabriques.
Nos artistes s’emparèrent bientôt de la construction des machines ; ils les perfectionnèrent, et la France s’est rapidement portée au degré de supériorité de nos voisins.
La France était alors à un grand degré d’infériorité, par rapport aux Anglais, pour la construction des instruments de précision. Je fis venir de Lon-