Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/352

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servait constamment une prédilection pour Joséphine, et disait assez plaisamment qu’il fallait toujours qu’il en revînt à elle. À la vérité, il ne laissait pas ignorer que ce retour était moins motivé par un véritable attachement que par des circonstances qui lui rendaient cette femme plus agréable.

L’Empereur estimait sincèrement l’archiduchesse Marie-Louise. Il disait souvent : « Si la France connaissait tout le mérite de cette femme, elle se prosternerait à ses genoux. » Et cet aveu ne sera contredit par aucune des personnes qui ont pu la voir de près : modeste, raisonnable, bonne, généreuse, compatissante, étrangère à toute intrigue, elle avait toutes les vertus. L’éloge le plus parfait qu’on puisse faire de cette femme, c’est que, pendant quatre ans que nous l’avons possédée, la malignité, assez naturelle aux Français, n’a pas trouvé à s’exercer sur elle.


Napoléon ne parlait bien aucune langue. Sa langue maternelle était le corse, qui est un