Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Industrie, commerce. — L’industrie, le commerce et l’agriculture, qui sont les trois sources principales de la prospérité d’une nation, exigent une surveillance éclairée de la part du gouvernement. Sans doute, on ne crée pas à volonté ces diverses branches de richesse, mais on peut en faciliter le succès et les développements.

La nature du sol, le climat, la position des lieux, le caractère des hommes sont des conditions premières et indispensables qui décident de l’industrie qui convient à tel ou tel pays ; mais le gouvernement doit la protéger, l’encourager, ouvrir des débouchés à ses produits, la défendre de la concurrence de toute industrie étrangère mieux favorisée.

Pour encourager utilement l’industrie d’un pays, il faut connaître ses ressources, ses moyens, ses imperfections et ses embarras. Il faut savoir si les matières premières qu’on travaille sont de la même qualité que celles qu’on emploie à l’étranger, parce que, si elles sont inférieures, vainement voudrait-on concourir pour les produits. Il faut calculer si la main-d’œuvre est plus ou moins chère ; l’usage d’une machine, qui apporte de l’économie dans l’exécution, en force nécessairement l’adoption si l’on veut concourir en produits.

Souvent, le gouvernement peut hâter les salutaires progrès de l’industrie en procurant les machines perfectionnées qu’on emploie à l’étranger ou