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RAPPORT
DE LA FÊTE RELATIVE À LA PRISE DE TOULON,
Célébrée à Montpellier le décadi 30 nivôſe de l’an ſecond de la république, une & indiviſible.
Fait le primedi pluviôſe, à la Société Populaire des Amis de la Conſtitution ;
Par J. A. Chaptal, au nom du Comité de correſpondance[1].
Lorsque vous nous avez chargés de vous retracer un tableau
fidèle des événemens à jamais mémorables de la journée d’hier,
vous paroiſſez avoir plutôt conſulté notre zèle que nos moyens.
Elles ſont encore préſentes à notre eſprit ces ſcènes touchantes
d’union de fraternité, d’enthouſiaſme : nos cœurs ſont encore
enivrés de ces jouiſſances ; mais toutes les facultés de notre
ame paroiſſent abſorbées par le ſentiment.
Toulon livré à nos ennemis par la plus infame des trahiſons, avoir porté le deuil dans l’ame des Français : Toulon rendu à la république par l’héroïſme de nos frères d’armes, porta la joie dans tous les cœurs : & nos concitoyens n’attendoient qu’un beau jour pour confondre leur allégreſſe & réunir tous leurs ſentimens.
- ↑ La Société Populaire avoit adjoint au Comité Chaptal & Poujet, par ſa délibération du 29 nivôſe.