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pour l’artillerie, le génie, les ponts et chaussées, les mines, la géographie, la navigation, &c. C’est en un mot, osons le dire, la Convention nationale qui a posé, sans restriction, les bases de l’instruction telle qu’elle existe encore aujourd’hui ; mais, non-seulement elle s’est occupée d’instruire, elle a voulu conserver : elle a fait plus, elle a voulu perfectionner ; et, à cet effet, elle a réuni dans un même lieu, et comme dans le même temple, sous le nom d’Institut, les sciences, les arts et la littérature.

Cependant, la Convention nationale ne couronna pas l’édifice de l’instruction publique : elle légua au Corps législatif le soin de le terminer par l’organisation des écoles spéciales. C’est pour remplir ce but, qu’il a été présenté, en l’an 5, un plan d’organisation de ces écoles, qui, quoique simple et fortement conçu, a partagé le sort de tous les projets émanés des deux premières Assemblées nationales[1].

Depuis cette époque, le Conseil des Cinq-cents s’est constamment occupé d’instruction publique : beaucoup de projets ont

  1. Rapport sur l’organisation des écoles spéciales, par P. C. F. Daunou.