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mens particuliers à côté des établissemens publics : ils seront même plus fréquentés, tant que ces derniers n’obtiendront pas, pour leur régime intérieur ou la nature des études, l’assentiment des parens. Il est plus facile d’ouvrir des écoles que d’y faire entrer la confiance publique ; c’est une vérité malheureusement acquise par une trop longue expérience.

On peut donc réduire à environ cent mille les jeunes gens qui réclament une seconde instruction publique pour se préparer à remplir les diverses fonctions de la société. Ces jeunes gens sont presque tous habitans des villes : là se trouvent les besoins multipliés de la société ; et là, par conséquent, doivent se préparer et être enseignés les moyens d’y satisfaire. C’est donc dans les villes qu’on doit établir les écoles communales.

Ici, sur-tout, on doit consulter la population : car les besoins de la société, et conséquemment les moyens d’instruction, doivent varier selon qu’elle est plus ou moins considérable.

En partant des calculs, approximatifs de la probabilité de la vie, une ville de huit mille habitans n’a que quatre cent quarante