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jeunes gens de douze à dix-sept ans : or il est constant que le sixième au plus se destine à suivre la carrière des études libérales ; ainsi une ville de huit mille habitans ne compte que soixante-treize enfans qui puissent entrer dans l’école communale ;

Une ville de 10,000 en a 88.
20,000 176.
25,000 220.
100,000 880.

Ce nombre s’accroît à-peu-près du double par les enfans de la campagne ; mais comme les établissemens particuliers d’éducation en prennent la moitié, il ne reste pour l’instruction publique que le nombre porté ci-dessus.

Il serait donc aussi ridicule qu’inconvenant, de placer, dans chaque chef-lieu d’arrondissement, les mêmes ressources pour l’instruction : le Gouvernement doit par-tout les proportionner au besoin. Sous l’ancien régime, on avait si bien senti cette vérité, qu’il n’existait, par exemple, qu’un seul collége dans toute l’étendue du département de la Lozère, tandis que dans celui de l’Hérault, dont la population totale n’excède pas de moitié celle de la Lozère, il en existait cinq ; et que l’Aveyron, où