Page:Chaptal - Rapport et projet de loi sur l’Instruction Publique.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(79)

vient d’attacher un seul homme à chacune de ces parties, et de laisser le soin aux professeurs de rédiger chaque année le programme des autres cours qui se feront dans l’école.

Mais ce qu’il importe le plus d’établir et d’organiser dans les écoles de médecine, ce sont les examens des élèves. Une trop longue expérience nous a appris que vainement on prétendrait à des succès dans l’étude de la médecine, si l’on n’arrivait pas à l’école avec des connaissances préliminaires : du moment que les portes en ont été ouvertes à tout le monde, on a vu y affluer des hommes qui, n’y apportant aucune connaissance positive, ont été incapables d’y profiter des leçons qu’on y donne ; dès-lors, ou ils se sont retirés, après une perte de temps irréparable, pour se jeter dans une autre carrière, ou ils se sont répandus dans la société, pour en devenir les fléaux sous le titre usurpé de médecins.

Il faut donc que nul ne puisse s’inscrire pour étudier en médecine, sans avoir subi un examen préalable sur toutes les parties qu’on enseigne dans les écoles communales.

On ne cesse de réclamer, depuis dix années, contre une foule d’imposteurs qui