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LES ASSEMBLÉES PRIMAIRES. v

élections populaires, afin de conserver aveclesautres départements l’uniformité qui doit rallier tous les bons citoyens », elle déclarait que « sans renoncer au droit imprescriptible de se donner un mode d’élection immédiate, plus conforme aux vrais principes », elle nommerait des électeurs comme dans les anciennes assemblées primaires, lesquels se réuniraient, à ceux des autres sections et cantons pour nommer les députés ; mais elle ne leur accordait que le droit de présentation, se réservant de ne reconnaître pour députés que ceux qui seraient confirmés et approuvés par la majorité des assemblées primaires du département. Elle demandait, elle aussi, que l’assemblée électorale s’entourât du plus grand nombre de citoyens, pour les rendre témoins du vœu de chaque électeur, seule mesure « capable de déjouer les intrigues et de forcer les électeurs à ne pas abuser de leurs pouvoirs » ; et elle exprimait le désir que les élections se fissent à haute voix.

Le Conseil général de la Commune, à son tour, sanctionna ces vœux en arrêtant’, le 27 août :

1° Que les sections ordonneront à leurs électeurs de faire leurs élections à haute voix et par appel nominal ;

5® Que les membres nommés par l’assemblée électorale seront soumis individuellement à la sanction de toutes les autres sections et des municipalités composant le département de Paris, qui seront invitées d’adopter cette mesure ;

3“ Que les séances du corps électoral se tiendront en présence du peuple, et que, la salle de l’Évôché n’offrant pas les dispositions nécessaires pour recevoir le public, l’assemblée électorale siégera dans le local occupé parles Amis de la Constitution.

En attendant, le système électoral existant ayant été conservé, c’est d’abord des élections primaires, fixées au 26 août, qu’eut à se préoccuper l’opinion publique.

Nous trouvons un écho de ces préoccupations dans la Sentinelle, le journal-affiche que Louvet offrait aux lecteurs en le faisant placarder sur les murs. « Brave peuple, écrivait-il dès le 1. Mortimer Tornaux, Histoire de la Terreur, IV, 35.