Page:Charbonneau - Fontile, 1945.djvu/168

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comprendre qu’Armande avait été reprise par son mal et qu’elle ne sortait plus. Ma lettre m’interdisait maintenant, du moins je le croyais, de faire les premiers pas. Et pourtant, j’aurais eu besoin de la voir, de l’interroger, de m’éclairer sur ses sentiments.

Voyant que l’intervention de ma belle-mère n’avait eu aucun résultat, Armande me téléphona sous prétexte de me demander un renseignement. Puis :

— Il y a encore quelque chose que j’ai à vous dire…

Mon cœur répondit seul.

— Ah oui ! continua-t-elle, nous pouvons nous revoir… comme autrefois, si vous le voulez…

Si je le voulais ! J’aurais couru à elle sur-le-champ mais l’amour-propre me retint. J’irais le lendemain après-midi.