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CHAPITRE XXII


À de nombreux signes, les habitués de la politique conjecturaient de l’imminence des élections. Mon père, à qui je fis part de mon désir de me porter candidat, acquiesça en riant. Ma belle-mère était furieuse. Elle ne comprenait pas que je voulusse faire la lutte à son frère.

— Mais il n’a aucune chance d’être réélu, lui dis-je. Surtout, après les événements de la semaine dernière.

Grâce à l’argent mis à la disposition de Vaillant pour mon élection, j’eus une police qui servit surtout à me brouiller avec mes amis, des organisateurs de quartier payés par Vaillant, toute une équipe de rebatteurs et de parasites. Le journal reçut l’ordre de ne pas lésiner sur la publicité. Jamais campagne n’avait été entreprise sous de meilleurs auspices.