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Page:Charbonneau - Les Désirs et les jours, 1948.djvu/87

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ET LES JOURS

— Tu n’es pas son père.

— Il ne sortira pas.

Arnim en parlant s’est rapproché du jeune homme. Avant que celui-ci se doute de son intention, il lui assène un coup de poing à la tête. Pierre s’est garé, mais trop tard. Le coup l’atteint le long de la tempe. Il tombe à la renverse. Arnim, qui le croit inconscient, lève le pied pour lui broyer le visage, mais Massénac a prévu le coup. Il saisit le pied au vol et d’un mouvement rotatoire, il arrache l’homme de terre. Ils se relèvent ensemble et pendant quelques instants se mesurent du regard. Massénac attaque.

Arnim halète sous les coups qu’il tente de porter au jeune homme ; Pierre profite de son avantage et ménage ses forces. Quand son adversaire lui paraît suffisamment énervé, il le frappe à l’estomac et pendant qu’Arnim, courbé, rassemble ses forces, il se jette sur lui et de ses deux poings rassemblés, l’achève d’un coup de massue. Instinctivement, Arnim tente de se soulever, puis il retombe inerte.

Pierre regarde la chambrée.

— Lancinet ne sort pas, dit-il.

Il y a là deux ou trois hommes qui pourraient l’étendre aux côtés d’Arnim, mais ils admirent