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Page:Charcot - La foi qui guérit.djvu/27

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murailles de l’Asclépieion étaient couvertes de peintures votives représentant, pour une partie tout au moins, les guérisons miraculeuses qui s’étaient opérées dans le lieu saint. Ces peintures n’ont pas, comme les ex-voto de métal ou de marbre, résisté à l’action du temps, mais nous les retrouvons ornant les sanctuaires plus modernes ou illustrant les ouvrages qui en sont les annales. Nous pouvons donc raisonner par analogie. On trouvera de nombreuses reproductions de ces œuvres du moyen âge et de la Renaissance dans le livre que j’ai publié en collaboration avec M. Paul Richer sur les Démoniaques dans l’art.

Ces reproductions d’une guérison miraculeuse se ressemblent toutes avec les variations que le génie particulier de l’artiste leur a imprimées : il s’agit presque toujours, sinon toujours, de la guérison de malades convulsionnaires. La représentation est identique dans l’évangéliaire de la bibliothèque de Ravenne, qui date du vie siècle de notre ère, sur la porte de bronze de Saint-Zénon, à Vérone (xie siècle), ou dans les tableaux de Rubens ou de Jordaens,