Page:Charcot - La foi qui guérit.djvu/35

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toucher une chemise et de lui apporter de la terre prise auprès du sépulcre. Le lendemain 10, la pieuse femme se rend à Saint-Médard…

« Le soir du lendemain 11 août, à peine la moribonde s’est fait mettre la chemise qu’avoit touchée le précieux tombeau qu’elle éprouve à l’instant la vertu bienfaisante qu’elle y avoit puisée. Forcée de par sa paralysie de se tenir constamment sur le dos, elle se retourna elle-même dans son lit. »

Le lendemain 12, elle s’empresse d’appliquer elle-même sur son « cancer » la précieuse terre, et « aussitôt elle remarque avec admiration que le trou profond de son sein, d’où sortoit sans cesse depuis douze ans un pus corrompu et infecté, s’étoit séché sur-le-champ et commençoit à se refermer et à guérir ».

La nuit suivante, nouveau prodige. « Les membres paralytiques qui depuis tant d’années représentoient les membres d’un corps mort par leur froid glaçant, leurs marques affreuses et leur raccourcissement hideux, se raniment tout à coup ; déjà son