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LES DÉMONIAQUES DANS L’ART.

potiers d’étain qui avaient deux patrons : saint Fiacre et saint Mathurin. Sur une des faces est représenté saint Fiacre, et sur l’autre saint Mathurin, la tête nimbée, exorcisant la princesse Théodora, agenouillée & ses pieds. De la tête de la princesse un démon s’envole.

La figure suivante est une enseigne[1] de pèlerinage, destinée à saint Mathurin de Larchant.



MÉREAU
Corporation des potiers d’étains XVe siècle.
ENSEIGNE DE PÈLERINAGE XVe siècle.


On voit saint Mathurin debout, tenant un livre de la main gauche et exorcisant de la main droite la princesse Théodora, au-dessus de laquelle un diable s’envole ; à gauche du saint, un autre personnage agenouillé tient un cierge.


LE CHRIST GUÉRISSANT LES POSSÉDÉS

MINIATURE LIVRE DE CHŒUR DE LA CATHÉDRALE DE SIENNE (2e MOITIÉ DU XVe SIÈCLE[2])

Une miniature, qui remplit tout l’intérieur d’un O majuscule, représente, dans une scène pleine de mouvement, le pouvoir du Christ sur les démons. Un possédé subit sa délivrance un genou en terre, se tenant la tête à deux mains et la face horriblement grimaçante tournée vers

  1. On appelle enseignes tous les objets de métal, — médaille, bijou, figurine — qui s’attachaient à la bérette aux XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle et XVIe siècle. La célèbre petite vierge de plomb cousue sur le bonnet de Louis XI était une enseigne (Forgeais, Les plombs historiés).
  2. Nous devons à l’obligeance du Dr Pierre Marie la connaissance de ce spécimen.