Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/367

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que jamais courtisanne ne posséda le talent des amours comme elle ; elle joignoit à un tempérament robuste toutes les mignardises et les moyens enchanteurs que l’amour peut suggérer ; il faut être son époux pour ne pouvoir revivre dans ses bras.

M. D*** écoutoit avec la plus grande attention ces heureuses monosyllabes qui peignent le délire des sens ; ces mots, coupés par le plaisir, faisoient circuler dans ses veines cette liqueur bienfaisante, qui transporte, par son cours précipité, l’homme au séjour de la divinité ; et si la crainte n’eût tempéré ces momens de délices, il auroit, quoi-