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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/46

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mais costaud. » Et sa tête était osseuse, et ses deux yeux se cachaient derrière les pommettes, volontaires et un peu dissimulés. Il avait surtout deux mâchoires arquées qui, broyant les aliments avec un craquement d’os et de nerfs et de muscles, montraient toute leur anatomie. Ceci ne veut pas dire qu’il avait des appétits énormes, mais simplement qu’il avait le coup de dent décisif.

Au temps où sa mère l’envoyait à l’école par crainte des mauvaises habitudes que l’on contracte en apprentissage, Bubu fit un certain nombre de connaissances. Les unes étaient des apprentis qui, chaque soir, rôdaient et riaient dans toutes les rues. Les autres étaient ce que l’on aime à rencontrer dans la rue : les petites filles de quatorze ans, celles de quinze et celles de seize. Elles sont les filles de parents pas trop sévères qui font l’éducation de la jeunesse