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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/153

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Je veux approfondir un peu ce petit fait, & lui appliquer mes principes psychologiques pour mieux juger de leur probabilité.

J’ai admis que toutes nos idées tirent leur origine des sens, & j’en ai dit la raison, §. 17, 18[1]. J’ai prouvé que la mémoire tient au corps, §. 57, & que le rappel des idées par la mémoire tient aux déterminations que les objets impriment aux fibres des sens, & qu’elles conservent. §. 58, 59 & suivans. J’ai montré enfin, que chaque idée doit avoir dans le cerveau des fibres qui lui soient appropriées & au jeu desquelles le rappel de l’idée ait été attaché. §. 78, 79 & suivans.

Il me suffit d’avoir rappellé ces principes généraux ; je viens à leur application au cas que je me propose d’analyser ici.

    Mr de Bomare, Tom. II. page 98, & c’est ce qui m’a fait naître l’Idée d’analyser sur le champ ce petit Fait psychologique. Ceux de mes Lecteurs qui se trouveront dans des cas analogues, feront bien de les analyser aussi. Ce sera le meilleur moyen de juger de la probabilité & de la fécondité de mes principes.

  1. Essai Analytique sur les Facultés de l'Ame, 1760.