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L’opinion ne régente le monde, que par les idées associées. Les orateurs & les artistes sçavent bien ceci.[1]
Tout est lié dans la nature ; tous les êtres tiennent les uns aux autres par divers rapports.[2] À ces rapports naturels, déja si multipliés, si diversifiés, se joignent les rapports d’institution, que l’esprit a formés, & qui ne sont ni moins nombreux ni moins diversifiés. La science universelle est le systême général de ces rapports.
Il n’est donc rien d’isolé ou de solitaire dans la nature : le cerveau, destiné à peindre à l’ame la nature, a donc été organisé dans un rapport direct à la nature.[3] Il y a donc entre les fibres sensibles du cerveau des rapports
- ↑ « L’Art du Peintre, du Poëte, de l’Orateur a-t-il un autre objet que d’exciter en nous par des Traits, ou par des Mots, les Idées sensibles les plus propres à nous toucher, & à nous émouvoir ? » Essai Analyt. §. 264.
- ↑ Essai Analyt. §. 40.
- ↑ Consultés les §. 367, 368, 445, 446, de l’Essai Analytique. J'évite de me répèter, & je suppose toujours dans ces Opuscules, que mon Lecteur a sous les yeux ceux de mes Ecrits auxquels ils servent de Supplémens