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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/189

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dans le cerveau d’un animal, à l’aide d’un seul organe : tels sont les principaux effets de cette admirable association. Notre illustre auteur insiste avec raison sur cette vérité psychologique ; que l’éléphant est privé, ainsi que tous les autres animaux, de la puissance de réfléchir. Cette puissance suppose l’usage des signes par lesquels nous généralisons nos idées. L’éléphant n’a point l’usage de pareils signes. Je ne trouve pas que les écrivains de métaphysique qui me sont connus, ayent pris la peine de bien analyser ceci. Il ne me semble pas qu’ils ayent bien saisi la vraye notion de la réfléxion. Qu’il me soit permis de rappeller ici ce que j’ai dit là-dessus dans les §. 260, 261 de mon essai analytique.

« La réfléxion est donc en général, le résultat de l’attention que l’esprit donne aux idées sensibles, qu’il compare & qu’il revêt de signes ou de termes qui les représentent, (225.)

Ainsi lorsque l’esprit se rend attentif aux effets qui résultent de l’activité d’un objet, (123.) il déduit de ces effets par la réfléxion, la notion des propriétés de l’objet.