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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/205

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ne s’en rencontreroit-il point un qui seroit rélatif à un état futur ?

Quelle difficulté y auroit-il à concevoir, que le véritable siége de l’ame des bêtes est à peu près de même nature que celui que la suite de mes méditations m’a porté à attribuer à notre ame ? Je reviens à prier mon lecteur de consulter là-dessus les passages de mes deux ouvrages, que j’ai déjà cités.

Si l’on veut bien admettre cette supposition unique, l’on aura le fondement physique d’un état futur réservé aux animaux. Le petit corps organique & indestructible, vrai siège de l’ame, & logé dès le commencement dans le corps grossier & destructible, conservera l’animal & la personnalité de l’animal.

Ce petit corps organique peut contenir une multitude d’organes, qui ne sont point destinés à se développer dans l’état présent de notre globe, & qui pourront se développer lors qu’il aura subi cette nouvelle révolution à laquelle il paroît appellé. L’auteur de la nature travaille aussi en petit qu’il veut, ou plutôt le grand & le petit ne sont rien par rapport