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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/212

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Je les leur ai retracé en raccourci dans l’analyse abrégée que j’ai placée à la tête de ces opuscules, & dans mon petit écrit sur le rappel des idées par les mots.

On n’a pas vu sans étonnement dans le chapitre IX du tome I de mes considérations sur les corps organisés, & dans les chap VIII, IX, X, de la partie VII de ma contemplation de la nature, les étranges révolutions que le poulet subit depuis le moment où il commence à devenir visible, jusqu’au moment où il se montre sous sa véritable forme. Je ne retracerai pas ici ces révolutions : il me suffira de rappeller à mon lecteur, que lorsque le poulet commence à devenir visible, il apparoît sous une forme qui se rapproche beaucoup de celle d’un très petit ver. Sa tête est grosse, & à cette tête tient une manière d’appendice extrêmement effilé. C’est pourtant dans cet appendice, si semblable à la queuë d’un petit ver, que sont contenus le tronc & les extrêmités de l’animal. Tout cela est étendu en ligne droite & sans mouvement. Le cœur ne paroît d’abord qu’un point brun, où l’on apperçoit de petits mouvemens très promts, alternatifs & continuels. Le cœur se montre ensuite sous la forme singulière