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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/239

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& constant : je veux dire, que la mutabilité de chaque degré aura toujours sa raison dans le degré qui aura précédé immédiatement.

Malgré tous les efforts de nos épigénésistes modernes, je ne vois pas qu’ils ayent le moins du monde réüssi à expliquer méchaniquement la première formation des êtres vivans. Ceux qui ont lu avec quelqu’attention mes deux derniers ouvrages, & en particulier les chapitres VIII, IX, X, XI de la partie VII de ma contemplation, n’ont pas besoin que je leur rappelle les différentes preuves que l’histoire naturelle & la physiologie nous fournissent de la prééxistence des êtres vivans.

Mais ; si tout a été préformé dès le commencement ; si rien n’est engendré ; si ce que nous nommons improprement une génération, n’est que le principe d’un développement, qui rendra visible & palpable, ce qui étoit auparavant invisible & impalpable ; il faut de deux choses l’une, ou que les germes ayent été originairement emboîtés les uns dans les autres, ou qu’ils ayent été originairement disséminés dans toutes les parties de la nature.