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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/284

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troisiéme & au cinquiéme jour du renouvellement de notre monde ?

Abuserois-je de la liberté de conjecturer, si je disois, que les plantes & les animaux qui éxistent aujourd’hui, sont provenus par une sorte d’évolution naturelle des êtres organisés, qui peuploient ce premier monde sorti immédiatement des mains du créateur ?

Je vais développer ma pensée. Le lecteur éclairé voudra bien ne me juger que sur la chaîne entière des idées que lui présente cet écrit.

Dans ce principe si philosophique, que la création de l’univers est l’effet immédiat d’un acte unique de la volonté efficace ; il faut nécessairement que cette volonté ait placé dès le commencement dans chaque monde, les sources des réparations de tout genre, qu’éxigeoient les révolutions que chaque monde étoit appellé à subir.

Ainsi, je conçois que Dieu a préformé originairement les plantes & les animaux dans