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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/285

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un rapport déterminé aux diverses révolutions qui devoient survenir à notre monde en conformité du plan général que sa sagesse avoit conçu de toute éternité.

L’intelligence pour qui il n’y a ni passé ni avenir, parce que tous les siécles sont présens à la fois devant elle ; l’intelligence pour qui la totalité des choses coéxistantes & des choses successives n’est qu’une simple unité ; cette intelligence, dis-je, auroit-elle attendu que les événemens l’instruisissent de ce qu’éxigeoient la conservation & la perfection de son ouvrage ?

Le propre de l’intelligence est d’établir des rapports entre toutes les choses. Plus ces rapports sont nombreux, variés, conspirans ; plus la fin est noble, grande, élevée, & plus il y a d’intelligence dans l’auteur de ces choses.

La raison éternelle est essentiellement tout harmonie. Elle a imprimé cet auguste caractère à toutes ses œuvres. Toutes sont harmoniques entr’elles ; toutes le sont à l’univers entier ; toutes conspirent, convergent