à la grande, à la sublime fin, le bonheur général, le plus grand bonheur possible de tous les êtres sentans, & de tous les êtres intelligens.
Ces vastes corps qui composent les systêmes solaires n’ont pas été créés pour eux-mêmes ; ils n’étoient que des amas immenses de matières brutes, incapables de sentir le bienfait de la création. Ils ont été créés pour les êtres sentans & pour les êtres intelligens qui devoient les habiter, & y goûter chacun à sa manière les douceurs de l’éxistence.
Il falloit donc que les mondes fussent en rapport les uns avec les autres ; que chaque monde fut en rapport avec les êtres qui devoient le peupler, & que ces êtres eux-mêmes fussent en rapport avec le monde qu’ils devoient peupler.
L’univers est donc, en quelque sorte, tout d’une piéce : il est un au sens le plus philosophique. Le grand ouvrier l’a donc formé d’un seul jet.