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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/291

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Le cahos se débrouille : les eaux se séparent des continens.[1] La terre pousse son jet : elle produit des herbes & des arbres portant leur semence en eux-mêmes. Les eaux produisent en abondance les poissons & les grandes baleines. Les oiseaux volent sur la terre vers l’étenduë des cieux. La terre produit des animaux selon leur espèce, le bétail, les reptiles.

Ainsi, par une suite des loix de la sagesse éternelle, tout reprend un nouvel être. Un autre ordre de choses succède au premier : le monde est repeuplé, & prend une nouvelle face : les germes se développent : les êtres organisés retournent à la vie : le règne organique commence une seconde période, & la fin de cette période sera celle du second monde, de ce monde dont l’apôtre a dit ;[2] qu’il est réservé pour le feu, & auquel succéderont de nouveaux cieux & une nouvelle terre.

Je le répète ; notre monde peut avoir subi bien d’autres révolutions avant celle à laquelle il doit son état actuel. Le règne organique pourroit donc avoir subi une suite de révolutions

  1. Gen. I. 6, 7, 11, 12, 20, 21, 24.
  2. Pier. II, C. III. 7, 13.