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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/290

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qui sont au dessous des cieux soyent rassemblées en un lieu, & que le sec paroîsse, & il fut ainsi. L’historien du second monde ajoûte dans son style noble & concis : & Dieu nomma le sec, terre ; & l’amas des eaux, mer ; & Dieu vit que cela étoit bon.

Nous ne sçavons donc point, si le premier monde avoit été converti en cahos par un déluge ou si ce déluge n’étoit point plutôt l’effet de la cause ou des causes qui avoient opérées la révolution. Nous n’avons point d’historien de ce premier monde.

Quoi qu’il en soit ; tous les êtres organisés qui peuploient le premier monde furent détruits, au moins en apparence, & tout fut confondu dans cet abîme d’eau qui couvroit la terre.

On entrevoit assés pourquoi je dis que les êtres organisés du premier monde, ne furent détruits qu’en apparence : ils se conservérent dans ces germes impérissables, destinés dès l’origine des choses à peupler le second monde.