Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/300

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

resserré, s’étendra peut-être quelque jour. Vouloir que l’Ame des Bêtes soit mortelle précisément parce que la Bête n’est pas Homme ; ce seroit vouloir que l’Ame de l’Homme fut mortelle précisément parce que l’Homme n’est pas Ange.

L’Ame des Bêtes & l’Ame de l’Homme sont également indestructibles par les Causes secondes. Il faut un Acte aussi positif de la DIVINITE pour anéantir l’Ame du Ver que pour anéantir celle du Philosophe. Mais, quelles preuves nous donne-t-on de l’anéantissement de l’Ame des Bêtes ? On nous dit qu’elles ne sont pas des Etres Moraux. N’y a-t-il donc que les Etres Moraux qui soient capables de Bonheur ? Les Etres qui ne sont point Moraux ne sçauroient-ils le devenir ? A quoi tient cette Moralité ? A l’Usage des Termes. A quoi tient cet Usage ? Probablement à une certaine Organisation. Faites passer l’Ame d’une Brute dans le Cerveau d’un Homme, je ne sçais si elle ne parviendroit pas à y universaliser ses Idées. Je ne prononce point : il peut y avoir entre les Ames des différences rélatives à celles qu’on observe entre les Corps. Voyés