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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/302

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principes sur cette belle matière, du degré de développement qu’il leur avoit donné, & du point dont il étoit parti. D’ailleurs, comme l’on pourroit soupçonner, que j’ai puisé chés ce grand homme la plûpart de mes idées sur l’état passé & futur des animaux, il sera bon qu’on puisse comparer sa marche avec la mienne, ses principes avec les miens, & juger de leurs différences.

« Quelques philosophes, dit-il,[1] n’ont point osé admettre la substance & l’indestructibilité des ames des bêtes ou d’autres formes primitives, quoi qu’ils les reconnussent pour indivisibles & immatérielles.

Mais ; c’est qu’ils confondent indestructibilité avec l’immortalité, par laquelle on entend dans l’Homme, non-seulement que l’Ame, mais encore que la personnalité subsiste, c’est à dire, en disant que l’Ame de l’Homme est immortelle, on fait subsister, ce qui fait que c’est la même personne, laquelle garde ses qualités morales, en conservant la Conscience ou le Sentiment réfléxif.

  1. Théodicée, §. 89.