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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/303

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interne de ce qu'elle est ; ce qui la rend capable de châtiment & de recompense. Mais cette conservation de la personnalité n’a point de lieu dans l’Ame des Bêtes : c’est pourquoi j’aime mieux dire qu’elles sont impérissables, que de les appeler immortelles. »

Je parlerai bientôt de l’effet de la moralité à l’égard de la restitution future de l’homme. Mais ; qu’il me soit permis de relever ici en passant, l’illustre métaphysicien, dont je transcris les paroles. Ne laisse-t-il point trop entendre, que la conservation de la personnalité suppose la conscience réfléchie ? Ne devoit-il pas distinguer ici deux sortes de personnalité ? J’avois fait cette distinction philosophique dans mon essai analytique. « Il faut, avois-je dit,[1] distinguer deux sortes de personnalité : la première est celle qui résulte simplement de la liaison que la réminiscence met entre les sensations antécédentes & les sensations subséquentes, en vertu de laquelle l’ame a le sentiment des changemens d’état par lesquels elle passe.

La seconde espèce de personnalité est cette

  1. §. 113.