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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/310

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de l’enveloppement leibnitien, que je ne connoissois pas alors. Je vais l’exposer en raccourci : elle servira, si l’on veut, de commentaire au texte fort obscur de notre auteur.

J’ai donné dans les huit premiers chapitres de mon livre des corps organisés mes premières méditations sur la génération & sur le développement. J’étois jeune encore lorsque je me livrois à ces méditations.[1] Je suivois mon objet à la lueur des faits que j’avois rassemblés & que je comparois. Les découvertes hallériennes sur le poulet n’avoient pas été faites, & ce sont principalement ces découvertes qui m’ont valu les connoissances les plus éxactes, & qui en confirmant plusieurs de mes anciennes idées, m’ont donné lieu de pénétrer plus avant dans un des plus profonds mystères de la nature.

J’avois d’abord posé pour principe fondamental, que rien n’étoit engendré ; que tout étoit originairement préformé, & que ce que nous nommons génération n’étoit que le simple

  1. Corps Org. Préface, page. I, II, &c.