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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/309

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dans les Semences des corps qui naissent, contenues dans celles des Corps dont ils sont nés, jusqu’aux semences premières ; ce qui ne pouvant venir que de l'Auteur des choses, infiniment puissant & infiniment sage, le quel faisant tout d'abord avec ordre, y avoit pré-établi tout ordre & tout artifice futur. »

Notre philosophe étoit trop conséquent, pour ne pas admettre la prééxistence des ames dans les touts organiques, dès qu’il admettoit la préformation de ces touts. Il a donc raison d’ajoûter ; ainsi, puisque le même corps étoit déjà organisé, il est à croire qu’il étoit déjà animé, & qu’il avoit la même ame. C’est encore une conséquence très naturelle que celle qu’il tire ensuite de la prééxistence des corps organisés & de leurs ames : de même, dit-il, que je juge vice versa de la conservation de l’ame, lorsqu’elle est créée une fois, que l’animal est conservé aussi, & que la mort apparente n’est qu’un enveloppement.

Nous ne voyons point ici, ce que Leibnitz a entendu par cet enveloppement, qui constitue, selon lui, la mort apparente. J’ai eu autrefois une idée, qui me paroît se rapprocher