J’imaginois que la décomposition qui suit la mort, extraisoit, pour ainsi dire, du tout organique, ces matières étrangères que la nutrition avoit associées aux parties constituantes, primitives & indestructibles de ce tout : que pendant cette sorte d’extraction, ces parties tendoient à se rapprocher de plus en plus les unes des autres ; à revêtir de nouvelles formes, de nouvelles positions respectives, de nouveaux arrangemens ; en un mot, à revenir à l’état primitif de germe & à se concentrer ainsi en un point.
Suivant cette petite hipothése, qui me sembloit toute à moi, j’expliquois assés heureusement en apparence, & d’une manière purement physique le dogme si consolant & si philosophique de la résurrection. Il me suffisoit pour cela de supposer qu’il éxistoit des causes naturelles, préparées de loin par l’auteur bienfaisant de notre être, & destinées à opérer le développement rapide de ce tout organique caché sous la forme invisible de germe, & conservé ainsi par la sagesse pour le jour de cette grande manifestation.
Une objection saillante, & à laquelle je