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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/317

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siège de l’ame. Je ne puis assés m’étonner qu’un interprête très moderne de Leibnitz lui ait attribué une hypothèse qu’il ne pouvoit avoir, puisqu’elle reposoit en dernier ressort sur une découverte qui n’avoit pas été faite en son tems. C’est ce qu’on verra plus en détail dans une lettre que j’ai écrite sur ce sujet aux auteurs de la bibliothèque des sciences, qu’ils ont publiée dans ce journal, & que j’ai cru devoir insérer dans ces opuscules.

Mais ; suivons un peu plus loin notre illustre métaphysicien : il poursuit ainsi.[1] « Après avoir établi un si bel ordre, & des règles si générales à l’égard des animaux, il ne paraît pas raisonnable que l’Homme en soit exclu entièrement, & que tout se fasse en lui par miracle par rapport à son Ame. Aussi ai-je fait remarquer plus d’une fois, qu’il est de la sagesse de DIEU que tout soit harmonique dans SES ouvrages, & que la nature soit parallèle à la grâce. Ainsi, je croirois que les âmes, qui seront un jour

  1. Théod. §. 91.