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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/320

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n’est qu’une augmentation ; la mort apparente n’est qu’un enveloppement.

Je ne ferai aucune remarque sur ce parallélisme de la nature & de la grace, par lequel notre auteur entreprenoit d’expliquer philosophiquement le péché originel. Ce point de théologie n’entre pas dans mon plan. On peut consulter là-dessus la ire partie de la théodicée.

Il y a dans le passage que j’éxamine, un endroit qui me surprendroit, si je connoissois moins la manière de philosopher de l’auteur. Il a de la peine à concevoir, qu’il y ait un moyen naturel d’élever une ame sensitive au degré d’ame raisonnable. Il paroît préférer d’admettre ; que Dieu a donné la raison à cette ame par une opération particulière, ou si l’on veut, par une espéce de transcréation.

J’ai employé presque tout mon essai analytique à montrer comment un être, d’abord simplement sensitif ou sentant, peut s’élever par des moyens naturels à la qualité d’être raisonnable ou pensant. On pourra ne consulter que les chapitres XV, XVI, XXV, XXVI.