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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/331

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Il comparoit encore la conservation des idées après la mort, à ce qui se passe dans le sommeil ; & cette comparaison présente un côté très philosophique, auquel le sauveur du monde semble faire allusion, en comparant lui-même la mort au sommeil.

Je me fais un devoir de remarquer à ce sujet, & ce devoir est cher à mon cœur ; que la piété de notre auteur, aussi vraye qu’éclairée, ne laissoit échapper aucune occasion de rendre au philosophe par excellence l’hommage le plus respectueux, & le plus digne d’un être intelligent. Il citoit avec complaisance jusqu’aux moindres paroles de ce divin maître, & y découvroit toujours quelque sens caché, d’autant plus beau, qu’il étoit plus philosophique. Le passage que je commente, nous en fournit un éxemple remarquable : je pourrois en alléguer bien d’autres. Je me borne à renvoyer encore une fois à l’admirable préface de la théodicée. Celui qui se plaisoit à découvrir dans l’évangile une philosophie si haute, étoit une encyclopédie vivante, & un des plus profonds génies qui ayent jamais paru sur la terre. Je prie ceux qui n’ont ni les lumières ni le génie de ce grand