Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/332

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

homme, & qui ne possèdent pas au même degré que lui l’art de douter philosophiquement, de se demander à eux-mêmes, s’il leur sied bien après cela d’affecter de mépriser l’évangile, & de s’efforcer d’inspirer ce mépris à tout le genre-humain ?

« Aussi ai-je dit, continue Leibnitz,[1] qu’aucun sommeil ne sçauroit durer toujours ; & il durera moins ou presque point du tout aux Ames raisonnables, qui sont toujours destinées à conserver le personnage & la souvenance, qui leur a été donné dans la Cité de DIEU, & cela pour être mieux susceptibles des récompenses & des châtiments.

J’ajoute encore qu’en général aucun dérangement des organes visibles n’est capable de porter les choses à une entière confusion dans l’Animal, ou de détruire tous les organes & priver l’âme de tout son corps organique, & des restes ineffaçables de toutes les traces précédentes. »

  1. Nouveaux Essais. Avant-propos, page 13.