Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/346

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

chacun recevra selon le bien ou le mal qu’il aura fait étant dans son corps.[1]

Le dogme de la résurrection suppose nécessairement la permanence de l’homme ; celle-ci, une liaison secrette entre l’état futur de l’homme & son état passé.

Cette liaison n’est point arbitraire ; elle est naturelle. L’homme fait partie de l’univers. La partie a des rapports au tout. L’univers est un systême immense de rapports :[2] ces rapports sont déterminés réciproquement les uns par les autres. Dans un tel systême, il ne peut rien y avoir d’arbitraire. Chaque état d’un être quelconque est déterminé naturellement par l’état antécédent ; autrement l’état subséquent n’auroit point de raison de son éxistence.

Les recompenses & les peines à venir ne seront donc pas arbitraires ; puisqu’elles seront le résultat naturel de l’enchaînement de l’état futur de l’homme avec son état passé.

  1. II. Cor, V, 9. Essai Analyt. §. 729, &c.
  2. Voyés ci-dessus Part. VI, l’Harmonie de l’Univers, & Part. I, Chap. VII, de la Contemplation.