Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L’auteur de l’essai de psychologie, qui n’a peut-être pas été médité autant qu’il demandoit à l’être, a sçu remonter ici au principe le plus philosophique. « La métaphysique, dit-il,[1] voit la religion comme une maîtresse rouë dans une machine. Les Effets de cette Rouë sont déterminés par ses Rapports aux Piéces dans lesquelles elle s’engraîne. La RELIGION parle d'une Alliance, d'un MÉDIATEUR, de recompenses & de peines à venir. Ces Termes puisés dans le langage des Hommes, & pour des Hommes, expriment figurément l'Ordre établi. Les Rapports de l'état actuel de l’Humanité à un état futur sont des Rapports certains. Ceux de la Vertu au Bonheur, du Vice au Malheur, ne sont pas moins certains ; & ils se manifestent déja ici-bas.

.....DIEU ne recompense donc point ; IL ne punit point, à parler métaphysiquement : mais IL a établi un Ordre en conséquence duquel la Vertu est source du Bien, le Vice source du Mal. »

  1. Essai de Psychologie, ou Considérations sur les Opérations de l’Ame, &c. Discours Préliminaire sur l’Utilité de la Metaphysique & sur son Accord avec les Vérités essentielles de la RELIGION ; pag. 274. Londres 1755.